Par Sahar M. J’ai toujours eu des problèmes de dépression même si ça n’a pas été diagnostiqué très tôt. A l’adolescence, je me scarifiais, je me faisais des entailles sur le corps. La douleur localisée me faisait oublier la douleur sourde qui était partout dans ma vie. ça me faisait mal de vivre. Je voulais que ça s’arrête. Je pensais souvent à mettre fin à mes jours. La seule chose qui m’arrêtait, c’était la peine que ça aurait fait à ma mère. Puis j’ai eu mon bac, j’ai été à la fac et j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari. Cela a en quelque sorte mis ma dépression en veilleuse. J’avais encore des épisodes de désespoir absolu mais il était là et me ramassait à la petite cuillère. La tristesse était toujours la trame de fond de ma vie et devenait parfois insoutenable et à 25 ans j’ai avalé…
Par Cherifa Aloui Ça a commencé à l’adolescence. Dès qu’il fait un peu chaud, que je fais un effort ou que je suis stressée, je me mets à suer. Et par suer, je ne parle pas de quelques gouttes sur mon front, je parle de cheveux humides et collés, de mains moites, de gouttes qui ruissellent le long de mon nez, de vêtements collés dans le dos, d’aisselles et pieds trempés, bref, le cauchemar. Ça me pénalise pour tout, y compris et surtout dans ma vie amoureuse. Depuis le lycée déjà, je voyais la gêne de ms petits amoureux quand ils me tenaient la main et qui la lâchaient dès qu’ils pouvaient. Plus grande, danser en boite était hors de question à moins de vouloir me retrouver avec des auréoles aux aisselles. Je sue même en hiver quand tout le monde a froid mais l’été c’est l’horreur parce que cela…
Par Khaoula Mouihbi C’était un jour de semaine normal. Je me suis levée le matin. J’ai été travailler. Vers midi, mon téléphone sonne. Je vois « maman » s’afficher. Je suis en plein boulot. Je ne décroche pas. Je la rappellerai plus tard. Elle rappelle 2 ou 3 fois. Je l’ignore. Puis mon frère appelle. Je me dis qu’il est sûrement chez les parents et qu’il veut savoir si je viens déjeuner. Je n’ai pas le temps. Je le rappellerai. Il faut que je boucle ce dossier d’urgence. Mon autre frère appelle et là je me dis qu’il doit se passer quelque chose. Je décroche. Mon père a fait une crise cardiaque. Pendant une minute ou plus, la terre s’arrête de tourner. Tout s’immobilise autour de moi, les gens, les choses, les sons. Je ne vois plus rien, je n’entends plus rien. Je ne suis suis plus qu’un grand trou noir qui…
Par Sofiene Belghith J’adore ma femme. Vraiment. Je n’envisage pas ma vie sans elle mais elle m’irrite au plus haut point. Je n’arrive plus à supporter certains traits de son caractère et je ne sais plus quoi faire. Toutes les discussions, les disputes, les promesses ne servent à rien. Les effets ne durent pas plus de quelques jours. Elle ne changera jamais et je ne sais pas si je pourrai m’y faire un jour. Amel se noie dans un verre d’eau. Elle n’a aucun esprit pratique. Si elle doit régler une affaire administrative et qu’arrivée au guichet, on lui dit qu’il faut un autre papier, elle éclatera en sanglots et m’appellera au téléphone. Il n’y a rien qu’elle sache faire tout seule. Je dois tout gérer. Parfois j’ai l’impression d’être mariée à une petite fille. Elle m’appelle pour le moindre truc, ne prend aucune décision toute seule. Parfois je suis…
Je suis en train de lire « Quelqu’un à qui parler » de Cyril Massarotto qui raconte l’histoire de Samuel, 35 ans, qui un soir de déprime appelle son ancien numéro, celui de la maison de son enfance et tombe sur le Samuel d’il y a 25 ans. Evidemment, à travers ces conversations, toute une remise en question se met en place, sur les choix faits, les rêves auxquels il a renoncé, la personne qu’il est devenu. Et je n’ai pas pu m’empêcher de me poser la question: et si ce genre de choses arrivait vraiment, si par une sorte de magie, je pouvais parler à mon moi d’il y a 10 ans ou 20 ans, je lui dirais quoi? Je me suis installée confortablement, j’ai mis mon tél sur silencieux et j’ai fermé les yeux. Je me suis revue à 20 ans, les rêves que j’avais, les projets, les peurs aussi.…
Par Imen berrima Une maman de 35 ans, divorcée avec 2 enfants à charges et atteinte d’un cancer a subi une ablation d’un sein suivie de 6 chimiothérapie, perte de cheveux, 29 séances de radiothérapie et hormonothérapie pour 5 ans . Elle doit travailler pendant de son traitement pour pouvoir gâter ses enfants. Cette maman mérite Combien de respect ??? Peut-elle tenir le coup ? Jusqu’à quand ? Cette maman est meurtrie chaque fois qu’elle prend sa douche en voyant son corps si moche. Elle pleure chaque soir et se dit ‘pourquoi moi ? !’ Qu’est que j’ai fait de mal pour mériter ça ? Cette maman se réveille le matin, se maquille et se fait belle et se dit je dois rester en vie et me battre rien que pour mes enfants …la vie est belle malgré tout . Cette maman c’est moi! Articles liés: Malade, mais plus vivante que la plupart…
Par Alia Ben Ahmed On se baladait tranquillement au centre-ville sur l’avenue où il y a le plus de policiers au mètre carré que dans un commissariat et où théoriquement on devrait donc être plus en sécurité que dans sa propre maison et pourtant on s’est fait harceler par un groupe de mecs pendant plus d’une demi-heure. Ils nous ont suivi partout, nous attendant à l’entrée des boutiques, nous abreuvant de commentaires plus stupides et plus sexistes, les uns que les autres. ça commence soft puis ça va crescendo dans la vulgarité et les allusions sexuelles puis carrément la violence verbale. Le pire, c’est que d’autres passants qui entendaient ces délicieuses remarques riaient comme s’ils assistaient à une comédie et pas à une agression, car c’en est bien une d’agression! « mnin ezzine hédha lkoll? jibtou mel barra? » (d’où te vient toute cette beauté? de l’étranger?) « yé 3asla! » (intraduisible: aussi sucrée…
Par K.Z Quand le gynéco m’a dit que j’allais accoucher, j’étais morte de peur. C’était trop tôt. Dans mon lit, à la clinique, je priais Dieu pour que le bébé survive et que je meure en me disant que j’avais bien vécu. Dans la salle d’accouchement quand je l’ai entendu crier pour la première fois, j’ai fondu en larmes, je me suis dit: mon bébé va bien. La sage femme m’a annoncé que mon bébé ne pesait qu’un kilo et trois cents grammes. De retour dans ma chambre, mes proches étaient tous là pour me féliciter mais je n’entendais rien… je pensais à une seule chose : ou est mon bébé? Je demandais aux sages femmes, au personnel soignant mais aucune réponse ne me rassurait. Ma peur pour mon bébé m’a donné une force incroyable. Je me suis levée, me suis habillée toute seule, et avec mon sérum dans la main j’ai pris l’ascenseur pour le service néonat. J’ai demandé au personnel et je…
Certaines en ont eu marre d’attendre une demande qui n’arrivait pas et ont décidé de prendre le taureau par les cornes, d’autres se sont juste rebellées contre le fait que cela devait toujours être l’homme à faire sa demande et ont pris les devant. Elles ont partagé avec nous ce moment si particulier dans l’histoire du couple. Sawssen: « Cela faisait 3 ans qu’on était ensemble. Il était clair qu’on allait finir notre vie ensemble mais il n’y avait pas eu de demande officielle. Je l’ai fait sous forme de blague. Je ne m’attendais pas du tout à sa réaction. On est sorti dîner un soir dans un resto au bord de la mer. La vue était magnifique. Je lui ai demandé de faire une marche sur la plage. A un moment, je me suis arrêtée, je lui ai pris la main et j’ai sorti un anneau en argent de ma…
Par Oussema H. C’était en novembre dernier. Je rentrais d’une soirée. J’allais vite. Une des roues a éclaté et j’ai perdu le contrôle de la voiture. J’ai fait 4 tonneaux avant de tomber du haut d’un pont. C’est très étrange comme sensation. Je voyais la voiture partir dans le décor et je n’avais aucun moyen de l’arrêter mais je ne ressentais aucune peur. Je ne voyais ni le tableau de bord , ni les airbags qui se gonflaient, ni les vitres qui se brisaient. J’étais dans un petit espace de couleur blanche, dans lequel il n’y avait plus de son ni de notion de gravité, je flottais. Et je ne ressentais absolument rien. C’est comme si soudain, j’étais devenu un simple observateur, je n’étais pas impliqué. J’étais conscient, totalement conscient mais c’est comme si j’étais dans une bulle qui m’isolait de tout, du bruit, des émotions, de la peur. J’attendais simplement le moment…