Les produits du terroir de Nabeul s’invitent à Testour

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À l’occasion du mois du patrimoine, les produits du terroir de Nabeul se sont invités à Testour ce dimanche 7 mai pour faire découvrir les richesses du terroir nabeulien. Dans une ambiance festive, le café Andalous de Testour a accueilli plusieurs exposants qui ont mis en avant la richesse du terroir, notamment l’eau de fleur d’oranger et la harissa tunisienne.

Il s’agissait d’une exposition-vente des produits du terroir de Nabeul, comme c’est la saison de la distillation de l’eau de fleur d’oranger, il y avait des produits récemment distillés (frais) à la vente. Mr. Zouhair Bellamine, représentant de l’association de sauvegarde de la ville de Nabeul, a déclaré : « Nabeul est une ville andalouse et l’eau de fleur d’oranger a des origines andalouses aussi, et nous avons tous en Tunisie une histoire commune, avec des origines différentes. Notre présence à Testour fait suite à un festival qui a eu lieu à Nabeul les 28, 29 et 30 avril, qui a participé à la mise en avant de l’eau de fleur d’oranger. Cette édition a été marquée par la participation de nos nouveaux partenaires, à savoir l’ONUDI (Projet PAMPAT)»

Monsieur Moez Nairi, expert au sein du projet PAMPAT, a déclaré : « Nous sommes heureux d’être présents à Testour où nous sommes toujours très bien accueillis. Les deux produits de terroir phares de Nabeul, à savoir l’eau de fleur d’oranger et l’harissa, sont mis en avant et présentés ici à Testour, à travers des ateliers vivants de fabrication d’harissa et de distillation d’eau de fleur d’oranger. Nous avons également organisé des « cooking shows » avec des dégustations de plats à base d’eau de fleur de fleur d’oranger et d’harissa. »

Plusieurs ateliers ont été organisés, dont un atelier de distillation des fleurs d’oranger et un autre de préparation d’harissa. L’atelier a également été l’occasion de rappeler que l’harissa porte ce nom suite à son association au ‘mehress’ , avec lequel se prépare l’harrisa traditionnelle. L’harissa se prépare à base de piments rouges séchés, d’ail, de sel, de « tabel » et de « karwiya » (coriandre et carvi) et d’huile d’olive.

Cette exposition a mis également en avant des artisans qui se sont spécialisés dans l’emballage et plus particulièrement l’embouteillage des eaux, en partant de la bouteille (fechka)

L’exposante Rahma Bouaoun (Tittawin), qui est architecte d’intérieur de formation, a proposé des bouteilles de toutes les tailles qui peuvent être adaptées pour un usage personnel ou pour être offertes. Les bouteilles sont décorées avec le jonc (« smar ») et ont été valorisées grâce à un savoir-faire ancestral pour mettre en valeur l’eau de fleur d’oranger. Elle utilise également le macramé et le crochet.

Une autre découverte pendant cette exposition était les glaces à base de grenades.

Autour de toutes ces expositions, les invités ont été conviés à déguster un couscous, fait avec une recette ancestrale typique.

Rappelons que le Projet d’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires et de Terroir (PAMPAT 2), un des partenaires importants pour la revalorisation des produits du terroir, été lancé en Tunisie en janvier 2020 pour une durée de 5 ans. Le PAMPAT 2 est financé par le Secrétariat d’Etat à l’Economie de la Confédération Suisse (SECO) et est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) en étroite collaboration avec le Ministère du Développement, le Ministère de l’Industrie et le Ministère de l’Agriculture tunisiens. Le projet continuera à mettre sous les projecteurs les produits agroalimentaires du terroir tunisiens avec un budget de 4,1 millions de francs suisses.

Ce projet est axé sur la reconnaissance et l’institutionnalisation du sous-secteur tunisien des produits du terroir et représente la suite du PAMPAT 1 qui a été mis en œuvre entre 2013 et 2019. Le projet PAMPAT 2 poursuivra la promotion des filières établies autour des produits typiquement tunisiens, à savoir la figue de barbarie, les dérivés de dattes, les tomates séchées et les grenades. Ces filières offrent des perspectives prometteuses en termes de création de la valeur ajoutée, d’accès aux marchés internationaux et de génération d’emplois dans des zones défavorisées.