Femme, enceinte et mère de 4 enfants, assassinée par son mari
La violence contre les femmes continue. Cette fois-ci, c’est Sabrine qui perd la vie entre les mains de son époux, dimanche 7 mai 2023. Âgée de 30 ans, enceinte et maman de quatre enfants, Sabrine a été étranglée à mort par son époux, après une dispute.
La jeune femme a rendu son dernier soupir avec son fœtus de trois mois dans le ventre à Sousse. Le Tribunal de première instance de Sousse 2 a émis un mandat de dépôt à l’encontre du conjoint. Les forces de l’ordre ont réussi à appréhender le criminel et l’ont placé en détention préventive.
Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des séniors a chargé une équipe des services de la délégation régionale de la protection de l’enfance de Sousse de prendre en charge et d’accompagner les enfants de la victime, âgés de 3, 8, 9 et 11 ans.
Violence conjugale ou violence à l’encontre des femmes, ce phénomène est en pente croissante en Tunisie. Quand ça ne s’arrête pas aux coups de poings, aux gifles et aux insultes, ça se termine souvent par un féminicide.
Rappelons qu’au mois d’avril, Souad et Nour El Houda avaient été assassinées par leurs conjoints. Le 3 mai dernier, un chauffeur de taxi a heurté intentionnellement une femme dans la rue, à l’Ariana. La victime est décédée suite à de graves blessures.
D’après un rapport national sur la lutte contre la violence à l’encontre des femmes en Tunisie, « le taux de violence est clairement élevé dans la catégorie des femmes mariées puisqu’il se situe à 72,5%. Ce qui signifie que l’institution du mariage souffre de problèmes sur le plan relationnel. Le conjoint est l’auteur des violences dans 71% des appels reçus ».
Pourquoi agresser ou assassiner une femme est-il devenu si facile ?
Selon Human Rights Watch « La Tunisie dispose actuellement de 10 centres d’hébergement pour les survivantes, avec une capacité d’accueil totale de 186 femmes et enfants. Le ministère de la Femme prévoit d’ouvrir des centres d’hébergement supplémentaires, afin d’assurer qu’au moins un centre d’hébergement soit opérationnel dans chacun des 24 gouvernorats du pays, d’ici à 2024. Outre l’augmentation du nombre de centres d’hébergement, la Tunisie a besoin d’efforts de sensibilisation pour déstigmatiser la décision d’une femme de fuir le domicile familial et de se tourner vers des centres d’hébergement, ainsi que de financement pour les aider à trouver un logement à long terme ».
Rahma, Refka, Souad, Nour El Houda, Sabrine… N’oubliez pas leurs noms !
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