Une joueuse de foot emmène son bébé à l’entrainement
Une poussette de bébé devant elle avec une sublime petite fille âgée de 9 mois. C’est ainsi qu’a débarqué la joueuse de football lyonnaise, Amel Majri, au centre national de football, Claire fontaine.
Ayant accouchée en juillet 2022, Amel Majri vient de reprendre les entrainements avec l’équipe de France à Clairefontaine. Sa petite fille étant trop petite pour la laisser, elle débarque avec elle au centre. Toutefois, le terrain avait déjà été préparé depuis des mois par la Fédération Française de Football, avec l’appui d’Hervé Renard, le sélectionneur de l’équipe de France, qui s’est organisé d’un point de vue logistique pour accueillir la maman et sa petite fille. Il est prévu qu’une nourrice suive la délégation française lors de tous les déplacements et que tout sera pris en charge par la Fédération française de Football.
« Quand j’ai les entraînements et les moments de groupe, c’est la nounou qui s’en occupe, elle a sa chambre à côté. Et quand j’ai du temps « off », je peux profiter de ma fille« , a déclaré Amel Majri.
Selon Hervé Renard, la « France est un peu en retard » en comparaison avec d’autres pays, comme les États-Unis ou la Suède. En effet, ce n’est pas évident pour une maman de quitter son bébé aussi prématurément, même si c’est une sportive de haut niveau avec un mental d’acier. La culpabilité, l’inquiétude et les tourments peuvent, au contraire, avoir un impact sur la performance des mamans.
» C’est indispensable de donner une structure aux joueuses qui ont des enfants en bas âge. Cela ne nuira pas au fonctionnement du groupe et psychologiquement, cela a une importance capitale », a affirmé Hervé Renard.
Que ce soit dans le domaine sportif ou autre, les mamans ne bénéficient pas de structures adéquates adaptées. Elles passent plus de temps loin de leurs enfants entre les transports, le travail, les courses… Elles ne peuvent pas toutes rejoindre leurs bébés pendant la pause. Elles ne peuvent pas toutes compter sur les proches pour les garder. Elles n’ont pas toutes un budget à attribuer à une nounou. Et elles ne peuvent pas toutes rester à la maison sans être payées.
A peine arrivées qu’elles sont totalement lessivées et doivent encore préparer à manger et faire prendre le bain que la nuit tombe sans qu’elles aient pu profiter de bébé. Aussi professionnelle et aussi ambitieuse qu’elle puisse être, une maman sera toujours amenée à se demander si son bébé va bien, ce qu’il fait, s’il a besoin d’elle, si tout ça vaut le coup… Elle se posera mille et une questions et aura une moitié d’elle à la maison et une moitié au travail.
Garantir une structure, comme une garderie, sur le lieu de travail rassurerait la maman et de lui donner l’occasion de profiter de son enfant pendant les pauses. Travailler à distance, en télétravail, pourrait également être une option pour les mamans avec des enfants en bas âge.
C’est une problématique qui touche surtout les femmes, partout dans le monde. Néanmoins, les hommes devraient aussi être concernés. Certains pères élèvent seuls leurs enfants et ont besoin de les avoir à proximité pour être rassurés. Des papas peuvent partager la responsabilité avec leurs conjointes et prendre, eux aussi, les enfants avec eux au travail.
En plus des congés de parentalité, qui devraient être plus long et valable pour les deux parents (devenir parent est un énorme chamboulement et le couple, la mère comme le père, devrait prendre le temps qu’il faut pour s’adapter à la situation), l’environnement professionnel devrait obligatoirement mettre en place une structure adaptée aux parents et aux bébés.
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