J’ai emmené ma fille avec moi sur les chantiers dès l’âge de 30 jours. Je suis maman avant tout mais j’ai aussi des obligations professionnelles. Elle a 3 ans aujourd’hui et je continue à l’emmener sur les chantiers sécurisés, même si parfois c’est ingérable et que je me retrouve des fois obligée de repasser au bureau après l’avoir récupérée de la crèche.Comment je fais? Ce qui est sûr je ne la laisse jamais seule dans la voiture! Elle reste avec moi au travail. C’est dur et difficile aussi bien pour mes collègues que pour moi, mais ce sont les aléas de la vie. Et à moins d’être chirurgien devant la table de chirurgie avec un malade complètement ouvert, rien n’est grave ou urgent.J’ai déjà assez sacrifié ma carrière pour avoir ma fille et l’élever correctement et je n’ai pas à choisir entre ma fille et mon travail. Je pense être…
Sihem est journaliste. Elle a dû reprendre le travail 1 semaine après l’accouchement. Sa mère habitant loin, elle s’est retrouvée obligée d’emmener son bébé avec elle, alors qu’il n’avait que 3 semaines. « Je n’avais pas le choix », dit-elle. A cet âge elle a peur de le laisser chez une inconnue et se dit qu’à 2 mois un bébé est mieux avec sa maman. « Je fais de mon mieux mais je ne suis pas une super maman, je suis obligée et comme ça je garde mon bébé et je gagne beaucoup de temps » Comment fait-elle? Elle lui prépare un biberon pour l’allaiter et si elle travaille plus que 3/4 heure elle l’allaite. La réaction? Beaucoup de collègues m’aident, et la majorité apprécie et salue mes sacrifices mais certains ne peuvent s’empêcher de me donner des leçons de morale. Ca nous a un peu rappelé la députée tunisienne qui a emmené son bébé avec elle…