Souvenirs d’Aid, elles témoignent

Photos souvenirs de famille

 

  • « Je me rappelle bien qu’on achetait nos tenues des 50 boutiques Menzah 6, c’était la seule adresse « IN » à l’époque, tasbi7a chez le coiffeur et juste après le déjeuner (7llelem comme toujours).
    On rendait visite à la famille, un peu de ‘tfaz3ik’ devant les cousins et la traditionnelle ‘mahba’.
    Chaque année, l’après-midi on allait tous avec les cousins acheter des sandwiches de chez BON GUSTO au Kram. On dînait le soir chez la meilleure amie de maman (ils gardent le même programme jusqu’à aujourd’hui) et le deuxième jour de l’Aïd (que je détestais) on rendait visite aux oncles de nos parents ‘3ala ri7et erri7a’ et il n’y avait pas de mahba en plus.
    Ce que je n’oublierai jamais ce sont les collants qui piquent (’ydogou’)… et ils ne tenaient jamais, du coup je portais un slip au dessus pour pas que ça tombe. » Par Khouloud Hfaiedh

 


 

  • « Tous les aids maman yarhamha, Jihene et moi allions chez le coiffeur, ‘nelbsou w nzaynou‘ et on allait chez le photographe Mehdi au Denden. On se réunissait ensuite toute la grande famille chez nana ‘Allah Yarhamha’ . On passait une très agréable journée. On se racontait des blagues et on riait toute la journée. ‘Inchallah rabi ykaderna w nfarhou sgharna w n3almouhom farht el 3id kima 3almouna » . Par Cyrine Maatoug

 

  • « On se réveillait avant le lever de soleil mon frère et moi, très excités. Tout était neuf, même les tricots de corps et les culottes. On partait faire une photo de famille. Apres c’était les visites des oncles paternels. Ils nous donnaient tous une mahba.
    Une fois on n’a pas trouvé mon oncle, sa femme m’a donné un dinar. hazitha ou 7attiha ou 93adt behta … je me disais que mahba d’un dinar ça se fait pas…j’avais à peine 8 ans.
    Ensuite on allait chez hanina et baba azizi. J’allais directement dans la chambre de mon grand-père. Je lui donnais son portefeuille et il me donnait ma mahba. Je ne devais le dire à personne parce qu’il me donnait plus que les autres. Mes tantes et mes oncles aussi. Et on passait l’après-midi à jouer chez mon grand père avec mes cousins. J’en ai les larmes aux yeux. C’était plus gai, plus simple, plus joyeux.
    Mes souvenirs de cette période portent une aura spéciale et je les revois avec des couleurs très vives.
    Mon grand-père encore vivant restait ‘fi zan9et eddar’ avec son ‘ 3okkez’ en bois d’olivier. Hanina était en bonne santé et contente de ses nouvelles mèches blondes. Maman heureuse pétillante et coquette. Mes oncles réunis…on n’entendais que les rires partout » Par Ons Jemaiel

 


 

  • « J’ai grandi en France dans une petite ville où il n y avait pas d’autres musulmans. Souvent l’aïd c’était un jour comme un autre. Mais je me souviens d’avoir vécu un aïd une fois l’été en Tunisie. J’avais mis une belle robe et j’avais détaché mes cheveux. On était parti à pieds chez ma grand-mère. Sur la route on embrassait tout le monde et tout le monde était bien habillé.
    J’avais eu des pièces d’un dinar de mes oncles et tantes. Et avec cet argent je m étais acheté des bricoles mais surtout un jouet que je n’oublierai pas. C’était un sifflet en forme d’oiseau dans lequel on devait mettre de l’eau. Je l’adorais je l’ai même repris en France. Pendant des années il a décoré mon bureau. » Par Samia Fraj Mansour

 

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  • Je passais la veille de l’aïd chez ma grand mère maternelle que j adorais, Allah yar7ameha, et dont je n’ai pas encore fais le deuil. La veille on sortait avec ma mamie, ma maman, mes tantes, mes cousins et mon frère faire un tour dans les souks de la médina de Nabeul et elle m’achetait tout ce que je voulais. Les cousins et mon frère rentraient les poches pleins de pétard. Le lendemain elle me réveillait avec un tendre bisou sur le front et c’était toujours elle la première à me souhaiter Aïd mabrouk . Je prenait le petit déjeuner et on attendait le son du canon qui signifiait que nous pouvions sortir
    Je m’habillais et j’allais lui montrer les nouveaux vêtements. tza5ret et me disait sa77a a3ziza. Elle me donnait el mahba et me disait ‘ mat9ol en 7ad 9addech a3titek’… Puis on sortait pour aller au cimetière (c’est une tradition nabeulienne). Elle revenait à la maison pour finir la mloukheya et moi j’allais rendre visite à mes oncles et tantes. Allah yare7ameha elle est pour moi irremplaçable’. Par Rania Jazi

 

 


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