3000 nuits, le film palestinien à voir

3000 Layla, film palestinien réalisé par May Masri, est touchant et plein de tendresse.

Une fois le film terminé, on a envie de rester assise, sourire aux livres, et de le revoir… Non on a plutôt envie de rencontrer la réalisatrice et de l’embrasser tellement elle a réussi à transmettre des émotions et des sentiment difficiles à exprimer.

Moi j’ai eu la chance de la voir aux JCC et de me retrouver en face des actrices à la fin. J’ai eu un sentiment troublant parce qu’on est encore dans le film et on a du mal à séparer entre l’actrice et le rôle joué tellement elles étaient excellentes!

«3000 Layla» est un film de femmes, avec tout ce que ça peut comporter de positif chez une femme.
Avec beaucoup de finesses et de sensibilité.
La réalisatrice a réalisé un film où tout se joue dans une prison israélienne .
Ca se passe pendant les  Années 80, à la veille des évènements de Sabra et Chatila. Layal, une jeune institutrice de Naplouse est condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée. Elle partage d’abord la cellule d’israéliennes condamnées pour droits communs avant de rejoindre la cellule des arabes. Elle s’habitue progressivement à l’univers carcéral. Mais Layal découvre qu’elle est enceinte. Malgré toutes les difficultés, elle décide de garder l’enfant et elle est obligée de s’en sortir pour son bébé.

Nous ne voulons pas raconter ‘3000 nuits’ mais c’est un chef d’œuvre.  Tout le film se joue dans une vraie prison jordanienne. L’histoire du film, sans être une histoire vraie, s’inspire de faits réels.

Nadira Omrane, une des actrices du film, a expliqué lors de la rencontre presse des JCC que les actrices qui ont joué le rôle de prisonnière se sont en fait inspirées de personnages réels qu’elles ont rencontré avant le tournage. Elle raconte: ‘Quand j’ai rencontré cette ancienne prisonnière libanaise j’ai été impressionnée par son calme et son assurance… Elle communique par le regard et j’ai du coup tempéré mon personnage’.
Maïssa Abdel-Hadi
qui y joue le rôle principal a, quant à elle, rencontré une ancienne prisonnière palestinienne qui a accouché de son premier enfant dans la prison.

Et on le ressent en fait dans le film. Le jeu d’acteurs est excellent, on en oublie presque que c’est une fiction… et puis le film rend hommage, sans que ce ne soit vraiment le sujet principal, à la Femme et la mère. On y découvre la femme sous toutes ses facettes, sans à aucun moment tomber dans les clichés: la femme courage, la mère aimante enfouie dans chacune de nous, la femme amoureuse, la femme douce, la femme sensible,…

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Le film met face à face le bien et le mal. Le bien représenté par des prisonnières et le mal représenté par des prisonnières et les tortionnaires.
Le film met en avant l’injustice.
Le film parle de rêve, car en fin de compte même quand on est entre 4 murs on a l’occasion de créer un univers plus joyeux.
Le film montre que même entre 4 murs on peut toujours agir et créer le changement.
C’est pour moi un des plus beaux films palestiniens qui existent.

Par Emna Ben Jemaa

NB: Depuis 1948, 700.000 Palestiniens sont passés par les prisons israéliennes. Aujourd’hui ils sont 6000 à y être enfermés.


Synopsis:

Layal, une jeune palestinienne se fait arrêter et incarcérer dans une prison israélienne hautement sécurisée où elle donne naissance à un bébé garçon. Luttant pour survivre et élever son nouveau-né derrière les barreaux, elle est tiraillée entre son instinct de mère et les décisions difficiles.

Qu’elle doit prendre. Elle trouve dans sa relation avec les autres prisonnières, palestiniennes israéliennes, l’espace et le temps nécessaires pour réfléchir, assumer et devenir une jeune femme.

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