La misère géopolitique des films aux JCC

Les JCC sont un festival de cinéma engagé et militant, c’est la ligne éditoriale prise par les fondateurs en 1966, une ligne éditoriale scrupuleusement respectée jusque là.

A la base, c’est un festival pour le cinéma des pays d’Afrique subsaharienne et arabes, avec, plus tard, une volonté d’ouverture sur les cinémas du monde. Force est de constater, que depuis des décennies, et notamment ces dernières années, les sujets traités dans les films sélectionnés sont de plus en plus « lourds », noirs, difficiles à « digérer », et dont on ne sort jamais indemne.

Des films poignants, violents, bouleversants, qui retracent les maux des sociétés sclérosées, accablées par le poids des traditions, des croyances, de l’ignorance et de la misogynie, déchirées par les guerres et les conflits, muselées par les dictatures… et la plaie béante des tous ces films, c’est la femme et sa condition de « sous citoyenne », qui revient en leitmotiv, en « bruit de fond », en fil conducteur sous jacent.

Guerre civile au Liban, guerre en Syrie, guerre en Irak, décennie noire en Algérie, montée de l’extrémisme en Tunisie, terrorisme, condition des mères célibataires, amours impossibles, corruption, bureaucratie lente, violence, voilà en gros ce qu’il m’a été donné de voir lors de cette session, avec des films certes très beaux mais ô combien douloureux!

Mais toutes réflexions faites, il y a peut-être aussi une « demande » des organismes qui aident à la production de films.
A quand des films du tiers monde qui parlent du bonheur, tout simplement?

Binetna est un magazine féminin tunisien collaboratif

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