Violences faites aux femmes : une convention historique, mais quelle suite

l'impact historique de la Convention de l'Union Africaine pour mettre fin aux violences faites aux femmes et filles
Par Ahlem Bousserwel

L’adoption de la Convention de l’Union Africaine pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles est un pas en avant vers l’égalité. Sa ratification est maintenant l’étape suivante !

Cette convention, appelée AUCEVAWG, a été adoptée lors du Sommet africain à Addis-Abeba en février 2025. C’est une avancée historique dans la lutte pour les droits des femmes en Afrique. C’est un signe fort que l’Union africaine, qui marque une reconnaissance claire de l’urgence à protéger les femmes et les filles contre les violences qui touchent, chaque jour, des millions de vies sur notre continent.

Cette adoption représente un progrès important pour garantir la sécurité, la dignité et les droits des femmes face aux violences systémiques. Cependant, une convention, aussi ambitieuse soit-elle, ne suffit pas sans des actions concrètes et immédiates. Son impact réel dépendra de la ratification rapide par les gouvernements africains, de sa mise en œuvre effective et de l’instauration de mécanismes de responsabilité pour garantir son application.

Sans ces engagements, ce texte risquerait de rester un simple document, sans effet tangible sur le terrain.

À un moment où des violences extrêmes – y compris des viols et des agressions sexuelles – sont utilisées comme armes de guerre, notamment en République Démocratique du Congo, cette convention ne doit pas rester une déclaration d’intention. Elle doit devenir une réalité concrète pour les femmes.

Ahlem B

Les femmes congolaises, qui subissent ces atrocités au quotidien, méritent plus que des promesses. Elles ont droit à une action immédiate et décisive.

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Je me tiens aux côtés de toutes les femmes d’Afrique et appelle à la ratification et à la mise en œuvre urgentes de cette convention, afin qu’il devienne une réalité pour toutes celles qui souffrent en silence. Nous ne pouvons plus nous satisfaire d’engagements théoriques.

Il est impératif que tous les États africains agissent sans délai, ratifient ce texte et garantissent son application. Ce n’est qu’à cette condition qu’il deviendra un véritable outil de protection, de justice et de responsabilité pour toutes les femmes et filles du continent.

Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons commencer à espérer un avenir sans violence pour les générations à venir.

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