Fallujah : En quoi ça peut être bénéfique pour les enfants ?

Ce Ramadan, le feuilleton Fallujah a fait énormément de vagues. Entre les plaintes déposées pour arrêter sa diffusion et l’indignation des internautes sur les réseaux sociaux, Fallujah a créé le Buzz avec les sujets qu’il a traités. Pourtant, et sans surprises, la série ramadanesque est classée première en termes de taux d’audience avec 2 364 000 de téléspectateurs, selon le bureau de consulting Sigma Conseil, 24 mars.

Certaines scènes peuvent être considérées comme choquantes pour certains, essentiellement pour les enfants (surtout que la chaine ne mentionne aucune classification d’âge sur ce programme). Toutefois, il est possible de tirer profit du contenu de Fallujah pour sensibiliser les jeunes.

Comment peut-on tirer profit de Fallujah ?

Les échanges parents enfants ne sont pas toujours faciles. La différence entre les générations peut causer un obstacle de communication.

Certains parents sont sévères, peuvent se montrer très durs et n’encouragent pas du tout le dialogue. Ce qui poussent les adolescents à mentir et à faire des cachoteries. Même quand ils se trouvent dans une mauvaise situation, il préfèrent garder ça pour eux par peur de la réactions des parents. Pourtant, personne ne pourra mieux les protéger que ces derniers.

La drogue, l’alcool, l’insolence, les mensonges… ne sont pas méconnus de cette génération.

7% des enfants tunisiens ont consommé de la drogue et 10% d’entre eux ont consommé la première prise avant leurs 13 ans.

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Et d’après une enquête de 2017 réalisée par MedSPAD, 6,3% des lycéens avaient consommé de l’alcool au moins une fois.

C’est une triste vérité que beaucoup de personnes préfèrent ignorer. Mais c’est la réalité et on ne peut pas y échapper.

Ce feuilleton ouvre une brèche qui permet d’entamer le dialogue avec les enfants et de les sensibiliser.

Voici les conseils à donner en rapport avec le feuilleton

• Ne jamais laisser son verre sans surveillance en soirée, pour éviter que l’on mette de la drogue ou autre chose dedans (comme la drogue du violeur)
• Ne pas toucher à la drogue au risque d’avoir des problèmes de santé ou de se faire arrêter et bousiller son avenir, et expliquer tous les risques.
• Être toujours accompagné d’amis de confiance quand on sort. En cas de problème, ils seront là.
• Toujours avertir à une ou plusieurs personnes de confiance quand on prévoit d’aller quelque part, ou de voir une personne en cachette.
• Laisser les coordonnées d’amis et d’endroits quand on sort, sans les parents, pour toujours être joignable.
• Même quand on est avec son petit copain, toujours envoyer à une personne de confiance où l’on va.
• Ne pas boire d’alcool ou le faire dans un endroit sûr avec des amis de confiance.
• Toujours fixer les limites dès le départ à son petit ami.
• Se protéger en cas de relations sexuelles consenties, même si nous sommes tentés de leur dire que c’est interdit, il faut expliquer aussi les risques et ce qu’il faut faire.
• Rappeler aussi le comportement à faire en cas d’agression ou de viol (envoyer un SMS, faire confiance aux parents, porter plainte au poste en étant accompagné,…), et expliquer qu’on sera là pour eux, même s’ils considèrent qu’ils ont fait une bêtise.
• Rappeler la notion de consentement et qu’être seule avec un garçon ne lui donne pas le droit de faire ce qu’il veut.
• Parler à une personne quand on va mal et demander de l’aide s’il le faut.
• Dénoncer le harcèlement et les agressions, sur soi et sur les autres.
• Si on craint de discuter avec ses parents, chercher un adulte de confiance à qui se confier.