Aidez Mahmoud, le SDF de Mutu

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Par Adel Mhedhbi

Je me permets de poster cette photo !

La photo d’une personne qui vit à Mutuelleville depuis trois ans au minimum ! Plusieurs posts dénoncent son comportement agressif et sa dangerosité !
Pour moi la photographie est un moyen d’expression, mon dessein est de dévoiler son histoire par ce dispositif qu’est un appareil photo.
Ceux qui habitent Mutuelleville et passent par la bas le voient. Chaque jour il descend de Notre-Dame puis longe la rue Jugurtha pour aller se faire offrir son café par « le café des stars » et ses cigarettes et son cacke par Gueddour le vendeur de cigarettes mitoyen au café.
Je suis au courant de tout cela car j’assiste à ce cérémonial tout les jours.
Cette personne est des fois très agressives, cela va aux gros mots aux tentatives d’agressions physiques. Cette personne est prise en charge une fois par an: Changement d’habits, rasage et nettoyage; mais étant sans domicile fixe sa situation sanitaire se dégrade rapidement. Il sent mauvais ce qui n’arrange pas les choses !
Cette personne de part son apparence, son odeur et son comportement est crainte, ignorée d’ailleurs même ceux qui ont de la compassion ne savent pas comment faire pour aider.

Voilà la situation perçue !

Sur son passage les gens implorent le pardon du divin, se bouchent le nez et ne demandent qu’il soit éloigné ! Il est pestiféré !
Je ne suis nullement dans la moralisation mais je relate les faits et le quotidien de Mahmoud !

Il s’appelle Mahmoud. Mahmoud avait une vie « normale » et un travail. Il était ouvrier en menuiserie d’aluminium et fût licencié. Mahmoud est tombé malade, ne pouvant pas se prendre en charge, il a demandé à sa proche famille de le faire. Le refus de sa famille, amis et la maladie ont fait précipiter sa descente aux enfers !

Mais Mahmoud répond à mon bonjour quand je le croise. Mahmoud me demande gentiment de lui offrir des fruits. Quand mon ami Nejib lui demande ce qui c’est passé dans sa vie il répond !

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Mahmoud est une personne très gentille il n’est pas fou.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, il est dans un cercle vicieux !

Si je relate l’histoire de Mahmoud c’est pour le rendre moins étranger et pour peut-être comprendre son agressivité.
Quelque soit le regard que nous portons envers Mahmoud, nous sommes d’accord qu’il faut trouver une solution ! La solution la plus logique c’est qu’il soit pris par une structure médicale qui saura que faire, d’où le texte.

Il y a eu des posts sur Facebook pour essayer d’aider Mahmoud, le dernier en date est celui de Emna Ben Jemaa.
Pour ma part et ayant un contact normal avec lui je lui ai expliqué mon intention, et qu’il y a avait beaucoup de posts sur les réseaux sociaux, que j’allais aussi le faire pour peut-être trouver de l’aide. Je lui ai expliqué que sa situation ne pouvait être gérée que par une association médicale et j’ai eu son aval pour parler de lui de le prendre en photo. Il a bien entendu accepté et à été comme à son habitude très gentil. J’espère que nous arriverons à trouver une solution à Mahmoud !
J’ajouterais enfin cette définition de la pitié de Bergson : « Elle consiste d’abord à se mettre par la pensée à la place des autres, à souffrir de leur souffrance. Mais si elle n’était rien de plus, comme quelques-uns l’ont prétendu, elle nous inspirerait l’idée de fuir les misérables plutôt que de leur porter secours, car la souffrance nous fait naturellement horreur. Il est possible que ce sentiment d’horreur se trouve à l’origine de la pitié ; mais un élément nouveau ne tarde pas à s’y joindre, un besoin d’aider nos semblables et de soulager leur souffrance. Dirons-nous, avec La Rochefoucauld, que cette prétendue sympathie est un calcul, « une habile prévoyance des maux à venir » ? Peut-être la crainte entre-t-elle en effet pour quelque chose encore dans la compassion que les maux d’autrui nous inspirent ; mais ce ne sont toujours là que des formes inférieures de la pitié. La pitié vraie consiste moins à craindre la souffrance qu’à la désirer. Désir léger, qu’on souhaiterait à peine de voir réalisé, et qu’on forme pourtant malgré soi, comme si la nature commettait quelque grande injustice, et qu’il fallût écarter tout soupçon de complicité avec elle. L’essence de la pitié est donc un besoin de s’humilier, une aspiration à descendre. Cette aspiration douloureuse a d’ailleurs son charme, parce qu’elle nous grandit dans notre propre estime, et fait que nous nous sentons supérieurs à ces biens sensibles dont notre pensée se détache »
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