Aujourd’hui, je divorce.
Par Maya Chelbi
On aurait du fêter nos dix ans de mariage. On a toujours dit qu’on allait faire une grande fête et inviter tous nos amis. Une fête de mariage comme on aurait voulu la faire à l’époque au lieu de la tasdira et la 3awéda.
Au lieu de ça, on divorce.
Au lieu de ça, je suis assise face à toi, dans le bureau d’un juge. On ne se regarde même pas. Tu regardes tes pieds. Je regarde la juge.
Elle nous demande si on est sûr de notre décision. Tristement, tout doucement, je dis que oui. Sans me regarder, tu dis oui.
La juge énonce une date. C’est dans un mois. Dans un mois, ce sera officiel. On sera divorcés.
Je te regarde, toi qui ne me regardes pas et je repense à la première fois que je t’ai vu, à tes yeux qui brillaient en me regardant, à la première fois où tu as pris ma main quand on avait été au cinéma en groupe et à la première fois où tu m’as embrassée, en bas des escaliers de chez mes parents. Je repense aux rêves qu’on a fait, à la vie qu’on s’est créée ensemble, à ces enfants qu’on a désirés. Et je sens mon cœur se broyer.
Je te regarde dans ce bureau gris et poussiéreux, assis dans ce fauteuil usé par des centaines de gens qui ont arrêté de s’aimer et je me demande quand nous, on a arrêté de s’aimer.
Je n’arrive pas à me souvenir d’un moment exact. Je sais juste qu’un jour, j’ai réalisé que j’étais mieux quand tu n’étais pas là. J’ai réalisé aussi que tu étais de moins en moins là, que tu me prenais de moins en moins dans tes bras, que tu ne me faisais plus de cadeaux, que tu ne me regardais plus vraiment. Et que moi non plus, je ne te prenais plus dans mes bras, je ne t’embrassais plus « juste comme ça, sans raison », je ne te racontais plus mon quotidien.
Je me suis fermée à toi. Tu t’es fermé à moi. Et aujourd’hui, on est assis dans le bureau d’un juge qui vient de mettre le mot « fin » à notre histoire.
En sortant du tribunal, tu me regardes enfin. Et mon cœur s’arrête de battre l’espace d’une seconde. Tu marmonnes quelque chose qui ressemble à « bonne chance » et tu t’en vas.
Voilà. C’est fini. Aujourd’hui, je divorce. Et pourtant, quand je sors du tribunal, le ciel est bleu, le soleil brille de toutes ses forces et la terre continue de tourner. Même si toi et moi on a arrêté de s’aimer.
En lisant le poste je conclue que votre amour existe encore et la flamme est encore vivante dans vos coeurs. il manque juste le pas pour une nouvelle chance de reconstruction… essayer pour une derniere fois c pas aussi diffcile 🙂 tout ce qu’il manque c le courage pour un nouveau depart de revivre cette flamme assoifee de moment de tendresse, d’amour et d’intimite :D. Allez Madame courage et faite le pas pour toi et pour tes petits enfants ( fruits d’une belle histoire d’amour qui a commence dans une salle de cinema)