Harcèlement à l’école

On entend beaucoup parler d’harcèlement dans le milieu scolaire en Europe ou aux Etats-Unis. Ici, on a l’impression que cela n’existe pas et pourtant, c’est plus répandu qu’on ne croit.

Voici le témoignage de quelques mamans qui brisent le cœur :

« Adam a toujours été un peu plus lent que les autres. Il a marché plus tard, parlé plus tard mais c’est l’enfant le plus joyeux et le plus câlin que je connaissais. Jusqu’à son arrivée dans cette classe. Un groupe de gamins en a fait son souffre-douleur. Au début, je n’avais rien remarqué. Il me semblait un peu fatigué mais j’ai mis ça sur le dos du travail scolaire. Puis il s’est mis à faire pipi au lit. A 11 ans. Je l’ai emmené voir notre médecin de famille et il a su le faire parler. Les enfants le traitaient d’attardé, lui disaient qu’il allait devenir cireur de chaussures et qu’il n’avait qu’à commencer dès maintenant à leur cirer les leurs. Et de nombreuses autres méchancetés. J’ai parlé avec l’institutrice et d’un commun accord on a décidé que pour le moment, on n’allait pas faire intervenir les parents. Elle a parlé à toute la classe de ce qui se passait quand on harcelait moralement quelqu’un. Elle a parlé des histoires vraies de suicide et de remords qui arrive trop tard. J’imagine qu’elle a su trouver les mots qui pouvaient toucher des enfants parce que depuis, le harcèlement s’est arrêté. Je fais quand même suivre mon fils par une psychologue parce que j’ai peur des séquelles. »

« Yaniss est un peu enrobé. C’est de famille. On est tous ronds. On a tous subi des moqueries à cause de notre poids mais il y a moquerie et moquerie. L’an dernier a été pour Yaniss un calvaire. On lui volait son goûter « parce qu’il était déjà asse gros », on le traitait de « denfir », on le pinçait, on le poussait, on le bousculait. On lui a même dit qu’il était tellement gras qu’ils allaient le découper et le manger pour l’aïd. Mon petit était si terrifié qu’il ne voulait plus aller à l’école. Quand j’en ai parlé à la maîtresse puis au directeur, les deux ont minimisé les problèmes et m’ont dit qu’il ne fallait pas intervenir dans des histoires de gamins. J’ai dû changer mon fils d’école en cours d’année scolaire. Heureusement, tout s’est bien passé avec ses nouveaux camarades. »

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« Ma fille avait 14 ans et sur Facebook a mis une photo d’elle et de sa meilleure amie en photo de profil. Une ex «meilleure amie», ne supportant pas d’avoir été remplacée a fait courir la rumeur que ma fille était lesbienne. Cela s’est répandu dans le collège comme une traînée de poudre. Même ses soi-disant amis ont arrêté de lui adresser la parole. Elle a été complètement mise à l’écart. Quand elle parlait à quelqu’un, il l’ignorait, faisait comme si elle était invisible. On l’a même poussée dans les escaliers et elle a fait une sale chute. Elle ne m’en a rien dit mais un jour m’a annoncé qu’elle n’irait plus en cours. Elle a refusé de m’expliquer ses raisons. Et m’a dit que si je l’obligeais, elle se tuerait. C’était assez inquiétant pour que je prenne rendez-vous avec le conseiller d’éducation. Quand je repense à cette entrevue, les larmes me montent aux yeux. Ma fille était secouée de sanglots, tremblante et a enfin sorti ce qui lui pesait sur le cœur depuis des semaines. Le conseiller m’a expliqué qu’il était difficile de punir quand il s’agissait d’un comportement général et pas juste celui de quelques élèves et m’a dit que la meilleure solution était de la changer d’établissement. C’est ce qu’on a fait et ça n’a pas été facile pour elle de débarquer dans un endroit où elle ne connaissait personne. Mais avec le temps et l’aide d’un thérapeute, elle a retrouvé sa joie de vivre et de nouveaux amis. »

Soyez vigilante et si vous remarquez un grand changement de comportement chez votre enfant tel que du mal à s’endormir, des maux de ventre quand il doit aller à l’école, une chute spectaculaire des résultats scolaires ou qu’il se referme sur lui-même, c’est qu’il est temps d’avoir une conversation à cœur ouvert.

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