Par Hana Rouissi Il s’appelle Sam. Il est dans la marine. Il vient sur Tunis environ toutes les 6 semaines. Il est à tomber. Il a un regard brun qui allume des incendies en moi et un sourire qui ferait fondre les glaciers de l’Antarctique. On s’est connus sur Facebook. On n’a pas vraiment discuté, on s’est juste taquiné. Les deux, on savait ce qu’on voulait. On se voulait. On a échangé nos numéros de tél. On s’est vu à sa première escale au pays. Et c’était l’apocalypse. Il avait en lui toutes les mers déchaînées, les vagues hautes comme des immeubles et des milliers de levers de soleil. C’était magnifique. On s’est aimés comme si on était les deux derniers humains sur terre, comme si c’était une question de vie ou de mort, comme si on était des dieux. On n’a presque pas parlé. On n’a fait que se toucher, se…
Depuis toute petite, Selma a une passion : la photo. A tous ses anniversaires, elle demandait des cadeaux bien spécifiques : appareils photos, objectifs particuliers, logiciels de retouche… elle était vraiment mordue. Quand à 15 ans, elle a assisté à un petit défilé de mode, elle a réalisé que ce qu’elle voulait faire, c’était photographe de mode. Elle l’a annoncé à son entourage qui s’est scandalisé : « Quoi ? Ce n’est pas un vrai travail, ça. Cho kel les défilés qu’on a en Tunisie. Tu te crois à Milan ou à Paris ? Ça ne paie rien. Fais de vraies études, trouve-toi un vrai travail et garde la photo en hobby ! » Selma a plié ses jolis rêves au fond d’un tiroir, a fait des études de commerce et a décroché un très bon poste dans une entreprise étrangère. Compétente et bosseuse, elle gravit très vite les échelons et a un poste à responsabilités. Elle gagne…